Dans de nombreux pays, l’éducation demeure un privilège plutôt qu’un droit universel. Les enfants issus de familles défavorisées sont souvent confrontés à des obstacles structurels qui limitent leur accès à l’enseignement. L’écart entre riches et pauvres se reflète dans les systèmes éducatifs : les écoles privées, bien financées, offrent des conditions optimales aux élèves aisés, tandis que les enfants des milieux modestes doivent composer avec des infrastructures précaires et un manque d’enseignants qualifiés.

Oxfam souligne que les enfants issus des familles les plus pauvres dans les pays en développement ont sept fois moins de chances de terminer le secondaire que ceux des familles les plus riches. Même dans les pays industrialisés, seuls 75 % des enfants des foyers les plus modestes obtiennent leur diplôme de fin d’études secondaires, contre 90 % pour les plus favorisés.

L’éducation joue un rôle crucial dans la lutte contre les inégalités économiques. Une année de scolarisation supplémentaire peut augmenter les revenus futurs de 10 % pour les hommes et de 20 % pour les femmes. Si l’enseignement primaire et secondaire devenait universel, l’extrême pauvreté pourrait être réduite de moitié.

De plus, une éducation de qualité favorise l’égalité des genres. Les filles ayant accès à l’enseignement secondaire sont moins susceptibles d’être mariées précocement et ont davantage de possibilités de participer à la vie économique. En Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, généraliser l’éducation secondaire pour les filles pourrait réduire de 64 % le nombre de mariages précoces.

Pour que l’éducation puisse pleinement jouer son rôle dans la réduction des inégalités, il est essentiel d’assurer :